Once Upon A Time

23 Octobre 2021

Parce que quand on use de la magie... il y a toujours un prix à payer.

Rumpletilskin

Once Upon A Time © ABC 2011-2018 Tous droits réservés.

Pays :
États-Unis
Genres :
Aventure/ Fantastique/ Romance
Scénario :
Adam HOROWITZ, Edward KITSIS
Réalisation :
Dean WHITE
Production :
ABC Studios
Date de diffusion :
2011 > 2018
Épisodes :
156 (6x22 + 1x23 épisodes) [Terminé]
Diffuseurs en France :
M6/ 6TER/ Disney+

Emma Swan est une femme vivant à Boston. Cependant son quotidien va changer le jour où un enfant du nom de Henry va venir lui demander de l'aide.
Selon lui, il est son fils biologique et habite dans la petite ville de Storybrooke, dans le Maine, où tous les habitants seraient des personnages des contes de fées que nous connaissons piégés par une Malédiction créée par la Méchante Reine.

Inquiète pour lui, Emma décidera de s'y rendre sans se douter de ce qui l'attend.

Une malédiction nous plongeant dans le Maine

Once Upon A Time est une série assez vaste qui adoptera plusieurs formats à travers les sept saisons qui composent le show. La série nous présentant donc en intrigue de départ les personnages des contes de fées piégés dans notre monde. Tous réunis à Storybrooke désormais sous le joug de la Méchante Reine, les choses commenceront à changer une fois qu'Emma arrivera sur place.

Once Upon A Time © ABC 2011-2018/ Duotaku no Sora 2021 Tous droits réservés.

La première saison posera les bases de la série et il faut le dire, les premiers épisodes sont assez contestables et peu encourageants. On nous présente des personnages qu'on ne reverra plus (Hansel et Gretel par exemple) et l'intrigue générale évolue peu. Il faudra attendre le huitième épisode pour que la série trouve son rythme et parvienne à avancer en présentant une revisite des contes de fées de manière plutôt astucieuse, tout cela en parvenant à proposer une intrigue plutôt complexe remplie de personnages intéressants (bien qu'un peu trop manichéens), jusqu'au climax qui demeure bien abouti et donne envie de se pencher sur ce que la série a à offrir.

La deuxième saison se déroule dans la continuité directe de la première saison et présente donc de nouveaux horizons avec, dès la fin du premier épisode, un retour dans le monde originel des contes de fées. Et si l'intrigue semblait bien accrocheuse sur la fin de la première saison, ce ne sera pas le cas dans cette deuxième. La faute à un antagoniste qui au final ne servira à rien et une moitié de saison se déroulant dans le monde de la Forêt Enchantée qui enrichira l'univers certes, mais qui ne fera pas avancer d'un iota l'intrigue globale... Bref, les résultats ne seront pas des plus encourageants, cependant la deuxième partie de cette saison se montrera pour sa part plus intéressante avec l'arrivée de plusieurs personnages à Storybrooke emmenant l'intrigue vers de nouvelles pistes, et ce jusqu'au final qui se révèlera prometteur pour la troisième saison avec un antagoniste plus que mystérieux qui amènera avec lui de nombreuses hypothèses !

À partir de la troisième saison, la série trouvera son rythme de croisière en découpant ses saisons en deux arcs narratifs avec un final de mi-saison (qui lors de la diffusion correspondait à la pause hivernale). Le premier arc de cette troisième saison se consacre donc au Pays Imaginaire avec Peter Pan comme antagoniste principal. Disons-le clairement, c'est à partir de cet arc que Once Upon A Time touchera (enfin) son état de grâce, avec un groupe de personnages réduits afin de mieux les développer, un antagoniste qui portera tout l'arc à lui tout seul, et un final de mi-saison qui conclut avec brio le développement de certains personnages, le tout dans un rythme assez effréné et riche en péripéties et en émotions. De plus, la conclusion est telle qu'à l'époque, si on omet la dernière minute, on aurait pu croire que la série se concluait ici et ma foi, cela m'aurai paru amplement satisfaisant. La deuxième partie de la saison changera de décor en se focalisant sur l'univers du Magicien d'Oz et gardera là aussi un rythme accrocheur avec des péripéties bien amenées, le tout porté par le personnage de Zéléna qui, sans égaler Peter Pan, parviendra à assurer la relève en campant une antagoniste menaçante. Néanmoins si le final de mi-saison était plus que satisfaisant, le final demeurera intéressant dans sa proposition mais sera surtout un prétexte afin d'amorcer l'arrivée du plus gros phénomène que Disney ait pu créer ces dernières années, à savoir la Reine des Neiges.

La quatrième saison entame donc sa nouvelle fournée d'épisodes avec les personnages d'Elsa, Hans, Kristoff et toute la clique qui amène avec eux une tempête sur Storybrooke. Et bien qu'on aurait pu craindre une adaptation facile du film d'animation, c'est tout le contraire ! L'intrigue se permet de proposer une suite au film d'animation original tout en introduisant les personnages du conte, une belle manière de faire le lien entre les deux formats et une bonne surprise alors que tout aurait pu être fait avec des facilités scénaristiques plus que grossières. Mais on sent ici une réelle volonté de se démarquer du film d'animation en plaçant son intrigue en tant que séquelle de celui-ci, séquelle qui se mélange au final plutôt bien avec l'univers de Storybrooke. Ainsi une première partie de saison plus que correcte qui contrastera radicalement avec la seconde partie consacrée aux Reines des Ténèbres, à savoir Cruella, Maléfique et Ursula. Pourtant la thématique de base est intéressante, montrant des antagonistes qui désirent leur fin heureuse et qui, pour parvenir à leur but, vont se mettre à rechercher l'auteur du Livre de Contes, ce recueil présent depuis le début de la série et empli de mystères. Néanmoins malgré cette thématique accrocheuse, ça ne fonctionne pas en raisons d'antagonistes qui en dehors de leurs épisodes dédiés seront totalement sous-exploitées et ne serviront pas du tout l'intrigue dont elles sont pourtant l'élément déclencheur. Le final pour sa part, se déroulera dans une réalité alternative et sera (encore) une redite des flashbacks des premières saisons, le tout en changeant simplement quelques points de vues. Ajoutez à cela le personnage d'Emma qui devient de moins en moins utile, bref le tout laisse interrogateur sur la survie du show dont seul les dernières secondes du climax amèneront un ultime rebondissement laissant espérer de nouvelles perspectives pour la série dont la qualité devient franchement passable.

Shippings et Désillusions

Suite à une quatrième saison au deuxième arc à l'intrigue totalement sous-exploitée, la cinquième saison débute avec un arc consacré à Camelot et aux légendes Arthuriennes. Les chevaliers de la table ronde, Excalibur, Merlin, la quête du Graal, des récits de chevaleries, bref de quoi faire rêver surtout avec la fin de la dernière saison qui laissait présager un renouveau pour l’héroïne principale. Eh bien malheureusement c'est tout le contraire… En dehors d'Excalibur qui sera raccordé de manière intelligente au récit de base, l'univers de Camelot sera totalement inexploité. Pourtant toutes les idées ne sont pas à jeter, il suffit de voir Arthur qui apparaîtra comme un antagoniste luttant contre Merlin, l'enchanteur lui prédisant des prophéties que le roi doit déchiffrer seul et sans aide extérieure. Un personnage donc assez inspiré avec l'idée de la quête et de par ses idéologies mais dont la conclusion sera vulgairement placée à la fin de la seconde partie de la cinquième saison. Du pur gâchis puisque les créateurs auront décidé de se focaliser sur Emma, le personnage principal si besoin est de le rappeler, dont le rôle suite au final de la quatrième saison laissera place à une femme froide mais qui ne donnera jamais les raisons de ses actes, rendant encore plus incompréhensible le changement de comportement hyper soudain du personnage.

En résumé, on a -encore une fois- affaire à un arc totalement sous-exploité alors que le potentiel était illimité. Mais le pire reviendra à l'arc des Enfers dont la quête principale sera de sauver l'homme qu'aime Emma, ça fait peu rêver, et cette impression se confirmera très vite. en plus d'un scénario qui stagne où la plupart des épisodes consisteront à voir nos héros assis autour d'une table à discuter viendront s'ajouter des choix scénaristiques plus que douteux afin de faire survivre certains personnages tandis que d'autres n'auront pas ce droit. Bref on a un rythme qui s'enlise, et ne parlons pas d'Hadès qui, si ses raisons et ses motivations demeurent là-aussi intéressantes bien que classiques, se retrouvera comme bien trop souvent sous-exploité pour le profit d'un épisode final qui, une fois encore, laissera planer une nouvelle menace sur Storybrooke et ses habitants.

Suite à cinq saisons dont la qualité est un peu plus en chute libre à chaque fois, la sixième saison mérite que l'on s'attarde dessus puisqu'elle signera avec son final le départ des trois quart du casting récurrent, dont le couple de Blanche-Neige et Charmant, Belle et… Emma Swan alias la Sauveuse. Ainsi comme un ultime dernier soubresaut avant de rendre l'âme, les scénaristes reviendront au rythme des deux premières saisons, à savoir faire une seule et longue intrigue qui se focalisera sur le destin des Sauveurs avec pour grande thématique "Peuvent-ils obtenir une fin heureuse ?". Tout un programme qui pour cette nouvelle saison fera intervenir un nouvel univers appelé Les Histoires Secrètes avec pour principal antagoniste Dr Jekyll et Mr Hyde. Et comme si les dernières saisons étaient un mauvais souvenir, Once Upon A Time renouera avec sa qualité d'antan : un scénario accrocheur, un effort dans la réalisation, un rythme plus soutenu, bref des épisodes palpitants qui rappellent que la qualité de la série s'était jusque-là bien étiolée... Toutefois cette qualité bienvenue tiendra seulement sur les huit premiers épisodes puisqu'après cela, la véritable antagoniste de la saison, La Fée Noire, se dévoilera.

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À partir de là, Once Upon A Time retombera dans ses travers en mettant en avant une narration ultra poussive avec des retournements de situations des plus incongrus pour éloigner Crochet (encore) d'Emma pendant plusieurs épisodes, le tout agrémenté de discours provoquants de la fée qui, faute d'actes concrets, ne pourra s'empêcher de s'écrier à chacune de ses confrontations : << Vous verrez lors de la bataille finale mes véritables pouvoirs ! >>.
Une bataille finale qu'on n'attendra plus tant elle sera trop longuement teasée durant les trois quart de la saison, tout cela pour aboutir sur un final... risible. C'est le mot car la saga proposera à nouveau une redite du final de la première saison mais beaucoup plus rushé et surtout qui viendra effaçer les dernières traces d'éléments cohérents que pouvait encore avoir la série. Une bataille dont seuls les épisodes porteront le titre au final.

Bref une saga qui aurait dû se terminer à ce moment-là. Mais quand y'en a plus, y'en a encore !

Un reboot en guise de dernière chance

Après deux saisons plus que désastreuses, voici une dernière saison qu'on n'attendait plus où l'on suit Henry Mills qui, devenu adulte, a tout oublié de son enfance et de ses aventures à Storybrooke. C'est alors qu'une certaine Lucy, prétendant être sa fille, vient lui demander de l'aide pour sauver sa famille coincée dans un quartier de Seattle : Hyperion Height.

Hmm… Cela rappelle la première saison, non ?

Changement d'ambiance pour cette dernière saison qui se présente donc comme un reboot quasi total avec un synopsis totalement repris de la première saison. Ajoutez à cela un casting entièrement nouveau, en dehors des personnages de Crochet, Regina et Rumpletilskin qui signeront de par leur présence la continuité avec les saisons précédentes et on est reparti !

Ainsi, bien que le début laisse présager un copié-collé de la première saison, l'histoire est globalement beaucoup plus encourageante que tout ce qu'on a eu jusqu'à présent. Que ce soit les personnages aux twists intéressants, les histoires et contes de fées détournées de nouveau d'une manière astucieuse, ou la présence d'enquêtes policières donnant lieu à des scènes nocturnes plus inquiétantes, il y a de très bonnes idées avec un rythme qui reste soutenu. De même, le retour des anciens personnages sera lui aussi bien amené la plupart du temps et ces personnages ne seront pas là uniquement pour cocher la case "fan service" facile. Une saison reboot qui se suit donc avec beaucoup de plaisir !

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Néanmoins faute d'audience, la série se verra annulée après celle-ci, concluant donc les dernières intrigues dans un dernier double épisode au rythme certes précipité mais qui parviendra malgré tout à refermer toutes ses intrigues grâce à une conclusion classique mais là-aussi bien écrite et en raccord avec l'histoire globale.

Ainsi il est difficile de résumer Once Upon A Time en quelques mots, car si la première saison parvient à proposer une intrigue complexe avec plusieurs personnages marquants, ce sera beaucoup moins le cas de la deuxième qui aura un rythme bien plus lent mais que l'évolution de certains personnages rendra malgré tout intéressante à suivre. On retiendra la troisième saison qui sera sans doute le moment où la série était à son apogée avec d'excellentes idées, avant de lentement perdre son intérêt principalement dans les cinquième et sixième saisons qui sont d'un intérêt proche du néant tant les histoires sont rébarbatives et tournent principalement autour d'un seul et même problème qui méritera son propre paragraphe plus bas.

Et pourtant alors que je n'attendais plus rien de la série, cette dernière saison, tel un ultime sursaut, offrira son lot de bonnes idées et d'antagonistes assez marquants même si peu d'entre eux auront le droit à leur moment de gloire vu que, fin de série oblige, on les élimine tous un par un avant de pouvoir les développer. En résumé on a un scénario accrocheur mais qui, pour de nombreuses raisons, ne sera jamais pleinement exploité à son avantage, tout comme les univers dont il veut traiter.

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Réalisation mitigée mais dépaysante malgré tout

Au niveau de la réalisation, il faut l'avouer, Once Upon A Time n'aura jamais brillé par cette qualité. Si la première saison parvenait à proposer des plans assez intenses et détaillés comme le plan de Pinocchio et Geppeto poursuivi par Monstro, le reste demeurera beaucoup moins reluisant.

Des scènes de batailles qui frôleront l'amateurisme, comme entre autres celles de la cinquième saison aux effets numériques affreux sur la chevelure d'Hadès dans les Enfers. On peut également parler des costumes qui, si certains sont vraiment réussis comme ceux de la Méchante Reine ou les tenues de Belle, d'autres ne seront qu'une pâle copie Disneyenne faisant plus penser à du cosplay qu'à un véritable costume. Bref c'est pas joli joli… Mais encore une fois dans un effort de renouvellement, la septième saison changera la donne ! En recadrant la série dans le quartier très urbanisé d'Hyperion Height, elle gagnera en intensité et parfois en moments de stress bienvenus par la présence de scènes nocturnes, chose très rarement vue dans la série jusque-là. Outre ces scènes, les effets spéciaux là-aussi se verront plus convaincant, corrigeant ce qui jusqu'à présent était l'une des principales faiblesses du show. On admirera notamment la référence probable à Stargate SG-1 ou Dr. Strange durant les passages vers les autres mondes via les portails.

Ainsi une réalisation qui dans l'ensemble est très mitigée voire catastrophique par moments où on pourra apercevoir les limites du fond vert mais qui malgré tout parvient à être enchanteur. De plus si l'action se passe dans de nombreux univers, il sera difficile de ne pas parler du cadre principal de la série, à savoir Storybrooke, qui proposera une ambiance assez mystérieuse dans les premiers épisodes.

En ce qui concerne le jeu d'acteur, c’est compliqué.
Autant certains crèveront l'écran comme Robert CARLYLE avec son jeu très alambiqué de Rumpletilskin ou Lana PARRILLA qui excellera aussi bien en Régina qu'en Méchante Reine. On pourra aussi citer Victoria SMURFIT qui nous livre une Cruella d'Enfer bien psychopathe et qui parvient à retranscrire certaines mimiques du film d'animation avec brio. Enfin on pourra citer Robbie KAY qui nous livre un Peter Pan terrifiant et qui livre une image bien loin de celle du film d'animation : manipulateur, démon, l'acteur nous campe un antagoniste tout simplement excellent qui grâce à sa prestation fera de son arc un des meilleurs de la série. Mais pour d'autres acteurs, c’est plus controversé. On ne pourra s'empêcher de citer Jared S. GILMORE (Henry) qui, bien qu'il grandisse au fil de l'intrigue, aura un rôle limité avec des interprétations malheureusement peu convaincantes, ou encore Dania RAMÍREZ qui campe Ella dans la septième saison et dont l'alchimie avec Henry Senior interprété par Andrew J. WEST est tout simplement inexistante.

Des personnages lisses dont les antagonistes sont les vrais Héros du show !

Parlons des personnages à présent !
Comme vous vous en doutez, la série regroupe énormément de personnages, ainsi je me focaliserai sur les principaux :

Emma Swan (Jennifer MORRISON) : Jeune orpheline qui va débarquer à Storybrooke suite à la visite d'Henry.
Un personnage intéressant mais au final assez lisse dont je donnerai les raisons plus bas. Emma est un personnage sympathique qui évoluera notamment dans la première saison où, tout en apprenant à connaître le fils qu'elle a abandonné, apprendra à croire en la magie. Néanmoins son rôle se retrouvera vite limité et fera preuve d'un manque flagrant de développement sur la fin bien que son statut de Sauveuse et de personnage principal l'obligera à se retrouver dans tous les arcs.

Blanche-Neige (Ginnifer GOODWIN)/ Charmant (Josh DALLAS) : Couple iconique qui va voir son bonheur brisé par la Méchante Reine.
Blanche Neige est un personnage plus rebel que celui auquel a pu nous habituer le conte original ou la version du film d'animation. Dans la série la princesse n'hésitera pas à lever une armée afin de reprendre son Royaume dirigée par la Méchante Reine, ce qui contrastera avec sa personnalité de Storybrooke où elle est une institutrice appelée Mary Margaret qui donnera d'ailleurs le Livre de Contes à Henry. Jeune femme dévouée et gentille, elle demeure au final assez lisse même si elle n'hésite pas à aider les autres lorsqu'il le faut en participant à l'action et en n'étant pas la simple "princesse en détresse".
Charmant pour sa part est le prince qui, en plus de ses quelques actes héroïques, a un background plutôt intéressant, bien que son utilité au fil de la série s’étiolera peu à peu. Malgré tout j'ai beaucoup aimé sa relation avec Crochet dont le développement s'améliore au fil des épisodes. Son couple avec Blanche Neige pourrait se résumer par cette phrase «Je te retrouverai toujours.». En gros le couple certes charmant et iconique mais qui demeure au final assez niais à la longue.

Regina / La Méchante Reine (Lana PARRILLA) : Celle qui a lancée la malédiction sur les habitants et les a emmené à Storybrooke. Elle dirige la ville en tant que mairesse.
Régina, alias La Méchante Reine, est un personnage assez classique et dont l'évolution demeure assez prévisible mais bien écrite malgré tout. Au contraire des méchants qui s'assagissent du jour au lendemain, Régina devra lutter contre ses démons durant toute la série et bien qu'elle s'adoucira, elle conservera son ton cassant, donnant lieu à de très bonnes scènes et volant ainsi la vedette aux autres personnages. De plus elle dynamisera le groupe des gentils qui, il faut le dire, est parfois trop mou. Un excellent personnage dont l'évolution ne faillit pas !

Mr. Gold/ Rumpletilskin (Robert CARLYLE) : Adore les marchés et donnera à La Méchante Reine l'occasion de provoquer la Malédiction.
Rumpletilskin alias Mr. Gold, est un personnage ambivalent qui adore faire des marchés dont il peut tirer profit. Telle une girouette, il ira là où le vent le porte mais malgré tout c'est un personnage intéressant notamment dans son background qui inspirera la pitié. Les raisons faisant, il va tout faire pour que Régina provoque la Malédiction. Ainsi ses motivations et son évolution, bien que tournant vite en rond, demeurent intéressantes. Il est dommage cependant que son love interest avec Belle ne soit pas du même acabit, car si Belle est intéressante dans les trois premières saisons, elle deviendra tout simplement chiante dans la suite...

Henry (Jared S. GILMORE) : Jeune garçon qui va tenter de convaincre sa mère de lever la Malédiction.
Henry... C’est un personnage compliqué car tout aussi gentil qu'il est, en dehors de sa fonction de faire croire à sa mère en l'existence des contes de fée, il n'aura plus rien pour lui. Et bien que les scénaristes tenteront de lui donner plus d'importance, cela ne fonctionnera jamais. Henry est un personnage qui malheureusement est invisible, au contraire des autres membres de sa famille dont l'arbre généalogique donnera le tournis. Bien qu'il essaye à de nombreuses reprises d'être le héros de sa propre histoire, cela échouera généralement lorsque ce n'est pas sa stupidité ou sa naïveté qui le fera, le rendant parfois insupportable. Et bien que la dernière saison lui apporte un peu de prestance, une fois encore ça restera trop peu convaincant. En bref un personnage qui, s'il est important dans la première saison, demeure par la suite tout simplement inexistant.

Crochet (Colin O’DONOGHUE): Un homme qui ne vit que pour tuer Rumpletilskin.
Et voilà le bourreau des cœurs, Killian Jones, plus connu sous le titre de Capitaine Crochet qui est pourtant un personnage peu intéressant lors de ses premières apparitions. En effet bien que ses motivations pour tuer le Crocodile, alias Rumpletilskin, soient justifiées, le pauvre se fera malmener et ridiculiser par quasi tous les personnages présents dans la seconde saison. Malgré tout, grâce à son sourire ravageur, Kilian gagnera vite de l'importance, en particulier dans la troisième saison, si bien que grâce à la hype du shipping, il deviendra quasi invincible et survivra à tout ce qui lui tombe dessus. Ainsi un personnage qui là-aussi demeurait intéressant mais qui dans les dernières saisons sera juste un prétexte pour donner des arcs sans consistance et ne servira qu'à servir du shipping au fandom.
Néanmoins je dois avouer avoir beaucoup apprécié son histoire dans la dernière saison qui s'avère touchante et particulièrement bien développée au fil des épisodes où le personnage se définira enfin par autre chose que son couple. Ainsi un personnage dont le rôle sera limité à partir de la quatrième saison mais dont le potentiel sera rattrappé par l'interprétation de son acteur.

Outre ce groupe, on retrouvera de bien nombreux personnages comme Ella (Cendrillon) et Lucy dans la saison 7, Tiana également ou Tilly qui pour le coup parviendra à camper une Alice plus vraie que nature et tout aussi dérangée. Enfin la série brillera principalement grâce à ses antagonistes car si les gentils sont des personnages au final très lisses et plus que quelconque, les antagonistes seront souvent des personnages intéressants qui viendront leur voler la vedette, notamment Peter Pan ou Cruella. On pourra aussi citer Hadès qui est très ambivalent et dont on ne parviendra jamais à saisir les véritables motivations, ou encore Zéléna qui aura une évolution similaire à Régina bien que moins significative cependant.

Des personnages dans l'ensemble attachants mais qui pour la plupart seront peu exploités. En effet en dehors du groupe de personnages cités plus haut, peu seront bien mis en avant, nous amenant ainsi à une autre faiblesse de la série.

Le Captain Swan

Le principe de la Once Upon A Time est similaire à celui de Lost : Les Disparus, ancienne production d'Adam HOROWITZ et Edward KITSIS, à savoir alterner entre flashback et moments dans le présent. Autant dans la première saison ça sera intéressant puisque cela permettra de découvrir plus en détails les personnages et leur véritable identité, mais à partir de la quatrième saison, cela deviendra redondant. Le problème n'est pas la narration en elle-même mais le fait que chaque nouveau personnage introduit aura forcément une affiliation avec Blanche-Neige/ Charmant, à croire que le couple aura connu tous les habitants de tout les Royaumes existant. Et c'est un problème car si le couple Blanche Neige/ Charmant est intéressant dans les deux voir trois premières saisons, le reste de la série ne consistera qu'à montrer que l'amour est plus fort que tout, quitte à détruire le peu de cohérence que possède encore l'histoire. Pire, certaines histoires détruiront des personnages comme celui de Belle qui retrouvera un peu de prestance dans la septième saison, mais que dire de la cinquième où elle est complètement out of character si on part du fait qu’elle est basée sur le personnage du film Disney ?

Et enfin abordons le personnage d'Emma, son statut est d'être la Sauveuse, mais en dehors de cela, rien ne définira son personnage à part son histoire d'amour avec Crochet que le fandom a appelé "Captain Swan".

Inutile de vous faire un dessin tant le couple demeure une évidence, mais il est aussi la principale cause de l'échec des saisons 5 et 6 qui ne tourneront plus qu'autour de lui à tel point que plus rien d'autre n'importera ! Certes les histoires d'amour seront légion, c'est le principe même de ce type de série qui vise une tranche d'âge assez jeune, mais autant certaines seront amenées d'une belle manière comme pour Regina qui cherchera à trouver l'amour et se battra pour obtenir sa "fin heureuse", autant d'autres comme Captain Swan deviendront quasi insupportable tant ce sera du "Je t'aime, moi non plus", donnant ainsi souvent lieu à des épisodes à rallonge. Pire, ce shipping si omniprésent sauvera le personnage de Crochet au cours de la cinquième saison alors qu'un autre personnage qui le méritait tout autant se verra tout simplement éjecté comme un malpropre. Un shipping donnant peu de consistance au personnage d'Emma qui en dehors de son statut de "Sauveuse" ne se définira par que peu de choses, laissant croire que les scénaristes se sentaient obligés de l'intégrer dans les intrigues car c'est l’héroïne mais sans savoir trop quoi en faire puisque en dehors d'un ou deux passages, ce seront les autres personnages qui accompliront les actes déterminants ! Emma est donc un bon personnage dans la première saison mais qui voit quasiment son rôle s'achever dès la fin de cette dernière car en dehors de quelques actions dans les deuxième et troisième saisons, le personnage ne servira plus qu'à alimenter les discussions du fandom avec sa romance. En bref un potentiel gâché.

Et que dire de Rumpletilskin, personnage iconique de la série qui, s'il devient fascinant dans son évolution dans les trois premières saisons, ne cessera plus que d'alterner entre "Je suis gentil pour Belle" et "Mais je ne peux pas renoncer au pouvoir pour elle" rendant le personnage franchement chiant. Heureusement, la fin de la sixième saison laissera place à un homme serein dont l'évolution dans la septième continuera enfin de manière logique et bien plus poignante.

Ainsi les personnages, notamment les gentils, seront donc tellement lisses à la base qu'on s'apercevra que les scénaristes eux-mêmes ne sauront finalement plus quoi en faire. Une faiblesse avouée même puisqu'il aura été décidé pour la dernière saison de ne pas renouveler les contrats de la plupart des acteurs principaux, ne gardant ainsi que quelques uns des personnages qui malgré les années parviendront enfin à nous montrer de nouvelles facettes d'eux.

Kingdom Hearts en série ?

La série sera donc surtout réservée à un public relativement jeune, Disney ayant d'ailleurs fortement collaboré à celle-ci. Cela se ressentira notamment avec l'arrivée d'Elsa qui offrira une intrigue qui aurait quasiment pu faire suite au film d'animation. On pourra aussi citer les designs et arcs scénaristiques autour de Mérida, mais les scénaristes sauront aussi parfois se détourner des contes de fées pour les réarranger à leur sauce, donnant de belles interprétations et un sentiment de redécouverte du conte comme avec Le Petit Chaperon Rouge dans la première saison ou encore Raiponce dans la dernière. Des idées qui malheureusement seront assez rares car, comme dit plus haut, la série tournera principalement autour du couple Blanche-Neige/ Charmant et du Captain Swan, donnant lieu à des intrigues souvent très poussives où il ne se passe quasiment rien, le pire revenant à l'arc des Enfers qui aurait pu être de très bonne qualité mais qui au final est réduit à peau de chagrin. De plus, outre la réalisation très contestable déjà citée ci-dessus, on notera le ton très grand public avec très peu de scènes violentes ou de sang. Enfin on pourra citer les thématiques comme l'amour et la rédemption qui seront une des forces principales de la série, ou encore le fait que chaque chose a un prix. On pourra également relever quelques inspirations bibliques, notamment dans la conclusion de la sixième saison.

Malgré tout, la série parviendra à enchanter bon nombre de spectateurs même si on ne s'attardera pas sur les incohérences scénaristiques qui seront de plus en plus nombreuses au fil des saisons. La série est donc un pur melting-pot qui à certains moments m'aura beaucoup rappelée la saga de jeux vidéos Kingdom Hearts, en particulier pour son scénario tortueux et quelques ressemblances certaines (le fait que l'héroïne ait le rôle d'une "sauveuse" qui doit aider des personnages venant de divers royaumes, que les antagonistes aient plusieurs motivations cachées, ou encore que les personnages possèdent des alter ego tiré d'un monde des vœux).

On notera d'autre part la musique de très bonne facture avec un thème principal assez entêtant mais qui correspond bien à l’ambiance mystérieuse mais porteuse d'espoir des premiers épisodes. Composée par Mark ISHAM, la composition s'avère globalement bonne mêlant tantôt morceaux épiques et morceaux plus touchants.

Un vrai conte de fée ?

Ainsi Once Upon A Time est une série très contestable.

Répétitive dans ses concepts, incohérences scénaristiques à foison et personnages devenus trop lisses pour réellement convaincre, au final on suivra le show principalement pour le personnage de Régina qui n'aura jamais failli.

En effet, la série pourra être intrigante sur sa première saison et divertira son spectateur jusqu'à la troisième saison où elle atteindra son apogée avec l'arc du Pays Imaginaire (où à mes yeux elle n'aura plus jamais réussi à faire mieux) mais malgré quelques bonnes idées dans la quatrième saison, les cinquième et sixième saisons pourront faire abandonner tant le contenu deviendra plus que quelconque. Malgré tout, je conseille la septième saison qui, s'il est vrai que le synopsis rappelle fortement la première saison, demeure vraiment de bonne facture tant il y a de bonnes idées ! En résultera une dernière saison qui sera malgré tout de très bonne qualité et saura convaincre grâce à son nouveau casting et à sa conclusion qui clôt l’histoire une bonne fois pour toutes.

Ainsi, une série qui se destinera principalement aux plus jeunes grâce aux nombreuses histoires d'amour et aux affiliations généalogiques ou encore une sorte de Kingdom Hearts pour les férus des univers des contes. La série signera un melting-pot de centaines d'histoires mais dont le scénario bien trop classique et l'omniprésence du couple principal donnera un show pour lequel on perdra peu à peu tout intérêt.

Points Positifs	Points Négatifs
La saison 1 et la saison 3	La série qui s'enlise à partir de la saison 4
La saison 7 qui retrouve un semblant de qualité en offrant une conclusion bienvenue	La réalisation plus que contestable
Une ambiance fantastique	Captain Swan
Le personnage de Régina qui n'a jamais failli	Le couple Blanche-Neige/ Charmant et les flashbacks ne se focalisant que sur eux.