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Duotaku no Sora

Puella Magi Madoka☆Magica

Passe un contrat avec moi et deviens une Puella Magi !

Kyûbey

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Noms alternatifs :
Mahô Shôjo Madoka☆Magica/ Madoka
Genres :
Drame/ Magical Girl
Studio d'animation :
SHAFT
Date de diffusion : 

Hiver 2011
Épisodes :

12
Diffuseurs en France :
Wakanim/ Netflix

Kaname Madoka est une jeune collégienne insouciante qui mène une vie paisible, avec ses moments de bonheur et de tristesse.
Un beau jour, elle va aider un animal du nom de Kyubey qui va lui faire une proposition unique : Celle de devenir une
magical girl. En échange, l'un de ses souhaits sera exaucé !

C’est ainsi qu'une nouvelle vie va commencer pour notre héroïne.

Un Magical Girl loin d'être rose bonbon 

Mahô Shôjo Madoka★Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Des jeunes filles, une héroïne douce mais naïve, une petite mascotte attachante, pas de doute nous sommes bien dans un Magical Girl ! Un gros morceau auquel je m'attaque aujourd'hui puisque Puella Magi Madoka☆Magica a souvent, lors de sa sortie, été considéré comme marquant le renouveau du Magical Girl.

Pourtant ses premiers épisodes proposent une trame très classique où l'on suivra Madoka vivre sa vie paisible avant de faire sa rencontre avec Kyubey qui lui proposera de devenir une Puella Magi. Si elle accepte, l'un de ses souhaits quel qu'il soit sera exaucé. Ainsi nous suivrons le parcours de Madoka qui réfléchira à son vœu afin de devenir une Puella Magi.

C'est toutefois ce que veut nous laisser croire l'intrigue car pendant que Madoka se questionnera sur les tenants et aboutissants de son souhait, le scénario lui s'articulera autour des autres Puella Magi qui vont voir leurs destin s'obscurcir, et là où la trame était globalement très bon enfant, celle-ci deviendra de plus en plus sombre avec des thèmes à portée philosophique où au final seul le chagrin et le désespoir viendront teinter le cœur de ces jeunes filles.

Le désespoir, c'est ce qui pourrait caractériser cet anime. Car là où l'on s'attend à un anime mignon et fantaisiste, Puella Magi Madoka☆Magica va prendre un virage à 360 degrés et devenir de plus en plus sinistre au fil des épisodes. Là où les premiers épisodes montraient des personnages joyeux et insouciants, les derniers montreront des personnages grandis et aux choix résolus.

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Ainsi, sous les apparences trompeuses des premiers épisodes, Madoka☆Magica n'est pas un anime comme les autres, au contraire. C'était encore plus vrai à son époque car il est venu donner un coup de pied à un genre qui s'enlisait avec les années, bien trop enfermé dans sa zone de confort, en montrant que oui, il est possible de faire un anime sombre et traitant de propos matures avec des magical girls. Il suffit de voir le nombre d'œuvres qui sortiront après coup s'inspirant de ce dernier : Magical Girl Raising Project (Mahô Shôjo Ikusei Keikaku), Magical Girl of the End (Mahô Shôjo of the End), Magical Girl Site (Mahô Shôjo Site) et j'en passe ! 

Bien sûr, je ne dis pas que tous les Magical Girl de l'époque ne traitaient pas de thèmes matures, il suffit de lire Sailor Moon qui malgré son grand âge parlait déjà de thèmes bien plus adultes et qui sont d'ailleurs encore d'actualité à notre époque. Mais entre Gigi (Mahô no Princess Minky Momo) ou Magical Dorémi (Ojamajo Doremi) et Madoka☆Magica, il y a un sacré gouffre.

Il faut aussi noter que l'anime, malgré son aspect très enfantin avec son chara design pensé pour les plus jeunes comme un certain Made in Abyss, n'est pas du tout recommandé pour ce public. Outre les scènes violentes, on notera la présence de nombreux passages pouvant être dérangeants. De plus, on assistera à la chute des personnages qui sombreront inéluctablement dans la folie, le tout en passant par des thèmes et propos pouvant mettre mal à l’aise.

En résumé, l'horreur n'est pas tant en soi clairement visible en dehors de quelques rares passages mais sera nettement plus présent dans les scènes de discussions avec un certain personnage qui, une fois son vrai visage révélé, ne pourra plus passer à l'écran sans paraître effrayant.

Des héroïnes clichées mais pas trop

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Concernant les personnages, nous allons aborder notre petit groupe :

Kaname Madoka : Fille joyeuse et insouciante.
Madoka est la fille principale qui va tomber sur Kyûbey et le sauver. À la suite de cette rencontre, elle hésitera longuement sur son vœu pour devenir une Puella Magi. On pourra lui reprocher d’être trop molle, ou de ne pas agir lorsque la situation l'exige, et d'être souvent rabaissée par celles qui l'entourent. Malgré tout, Madoka est un personnage principal qui, même si elle mettra trop de temps à se développer et demeurera très pleurnicharde sur les bords, finira par agir, et ce de manière bien plus forte qu'on aurait pu le croire.

Akemi Homura : Nouvelle venue dans la classe de Madoka.
Une jeune fille très mystérieuse qui prendra vite des grands airs, notamment avec Madoka (comme par exemple en agitant ses cheveux lorsqu'on lui pose une question à laquelle elle ne répondra (évidemment) pas). Pourtant Homura est un personnage tragique en soi qui cherchera à changer un destin inéluctable en vivant littéralement l'enfer.

Miki Sayaka : Meilleure amie de Madoka.
Une jeune fille assez enjouée et enthousiaste qui adore taquiner Madoka et qui est secrètement amoureuse d'un prodige du violon. Néanmoins ce personnage sera l'élément déclencheur qui, au lieu d'évoluer, va régresser totalement jusqu'à devenir l'ombre de ce qu'elle était, un personnage tragique. 

Tomoe Mami : Une jeune fille plus âgée qui va prendre Madoka et Sayaka sous son aile en tant que Puella Magi.
Mami est une fille assez sereine mais qui cache en elle une grande souffrance en étant longtemps restée seule en tant que Puella Magi. Une fille attachante et qui a un pouvoir assez original et bien mis en scène. 

Sakura Kyôko : Rivale de Sayaka.
Une petite teigne qui verra en Sayaka une novice et une rivale. Pourtant malgré son caractère, elle s'adoucira au fur et à mesure de l'aventure. C'est la tsundere de base mais qui finira malgré tout par entretenir une relation de confiance avec les autres héroïnes, notamment avec Madoka qu'elle tentera d'aider. 

Kyûbey : Mascotte qui réalise les vœux.
Une mascotte adorable et mignonne, voilà ce qu’est Kyûbey ! Mais sous cette apparence se cache un personnage très complexe et sujet à controverses et discussions philosophiques à n'en plus finir. Est-il mauvais ? Notre nature en tant qu’être humain nous poussera à répondre que oui. Mais en soi, est-il foncièrement mauvais ? C'est un autre débat. En résumé, que retenir de ce personnage ? Oh bah c'est une mascotte donc il est adorable, pas de quoi s'en méfier !

Comme vous pouvez vous en doutez au vu de ces descriptions, les personnages sont beaucoup plus profonds qu'il n'y paraît et donc assez trompeurs au final. Car si les personnages ont les caractéristiques typiques du Magical Girl classique avec des personnalités vues et revues dans de multiples autres productions, ils évolueront au fil des situations et combats qu'ils mèneront et ce jusqu'à devenir des personnages développés autant en bien qu'en mal mais où chacun arrivera à des convictions résolues après s'être remis en question. 

Une réalisation totalement éloignée des standards de base

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Outre un scénario prenant et oscillant entre des phases très slice of life dans le monde réel et d’action dans le monde des Sorcières, on pourra souligner la réalisation qui est, encore aujourd'hui, du plus bel effet, notamment dans le monde des Sorcières (Ces créatures que Madoka et ses amies devront affronter en passant dans des portails qui les emmèneront dans des zones irréelles et qui demeurent totalement psychédéliques). Que ce soit des séquences en ombres chinoise, un monde composé de confiseries, ou un monde totalement plat fait de papier, la réalisation du monde des Sorcières est totalement original et dénote avec le reste de l'anime qui, même s'il est beau et très futuriste, demeurera assez classique.

Le chara design est pour sa part assez simple, on retrouve un code couleur attitré à chaque héroïne (Madoka en rose, Sayaka en bleu, Mami en jaune, Kyôko en rouge et Homura en violet) typique de ce genre de production mais qui malgré tout demeure agréable au regard. J'ai particulièrement apprécié les séquences de transformations qui sont courtes mais dynamiques, et mention aux sorcières dont le chara design est, tout comme leur monde, hyper original et très varié. On appréciera également les nombreuses scènes de combats, très dynamiques et riches en action qui seront accompagnées par une OST efficace sur laquelle je reviendrai plus bas. On peut également citer le fait que l'anime se jouera des codes classiques pour les défaire petit à petit. Par exemple avec les couleurs assez pastels qui disparaissent au fur et à mesure des épisodes pour ne laisser en avant que les couleurs sombres.

L'ensemble est superbement maîtrisé. On pourra souligner les nombreuses symboliques ou parfois même les effets de mise en scène très théâtraux lorsque deux protagonistes discutent ensemble par exemple. Une mise en scène comme dit plus haut souvent remplie de symboliques plus ou moins visibles, des symboliques par rapport à la religion ou encore la philosophie ou bien tout simplement le passage de l'enfance à l'âge adulte qui est ici illustré de manière très métaphorique.

Mahô Shôjo Madoka★Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Enfin que dire de l'OST composée par KAJIURA Yuki qui est superbe, que ce soit le thème des Puella Magi "Sis Puella Magica" ou le thème héroïque "Credems justitiam". On notera également des musiques plus joyeuses et passe partout contribuant à l'insouciance des passages plus slice of life des premiers épisodes. Je retiendrai également le thème d'Homura qui révèle toute la teneur en mystère du personnage mais aussi le thème de combat contre la Nuit de Walpurgis "Surgam Identidem" qui parvient à montrer tout l'enjeu du combat et à quel point il est vain.

L'Opening "Connect" de ClariS est également très bon et charmant, montrant Madoka dans différentes péripéties très bon enfant. 

Pour les Endings, on peut déjà remercier Netflix qui a conservé ceux des Blu-Ray japonais. Ainsi les Endings changent en fonction des épisodes, ce qui est assez agréable, notamment avec le premier Ending chanté par la seiyuu de Madoka qui est mignon au possible, nous confortant dans cette sensation de regarder un anime de Magical Girl très classique et qui contrastera radicalement avec le "vrai" Ending "Magia" interprété par Kalafina qui demeure superbe.  

Le renouveau du Magical Girl ?

Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

Pour conclure, Puella Magi Madoka☆Magica est un anime loin d'être facile à résumer en une critique. D'une part car parler du scénario sans trop en dire est compliqué. Mais aussi parce que même en vous attendant désormais à ce changement d'ambiance qui a fait sa renommée, l'anime vaut clairement le coup d'œil pour ses messages et ses thématiques très sujettes à débat.

Mais surtout, Madoka☆Magica propose une ambiance que peu ont su égaler, même si après visionnage je recommande plus l'anime aux films récapitulatifs Puella Magi Madoka★Magica Film 1 : Au commencement (Hajimari no Monogatari) et Puella Magi Madoka★Magica Film 2 : Une histoire infinie (Eien no Monogatari) car l'anime a le mérite de devenir de plus en plus sombre au fur et à mesure que l'on progresse dans les épisodes, au contraire des films qui sont un pur récapitulatif avec de nouvelles OST et de nouveaux Openings mais qui à mon sens possèdent un découpage assez mal agencé. 


Puella Magi Madoka☆Magica est-il donc le renouveau du Magical Girl ?

Au final, pas tant que ça.

Il a surtout lancé une nouvelle mode de Magical Girl à la thématique beaucoup plus sombre mais en soi, les codes propres à l'univers ne changent pas. On retrouvera le code couleur attitré à chaque héroïne qui auront chacune leur caractère très défini et surtout très classique (sauf qu'ici il a le mérite d'évoluer tout au long de l'œuvre), et bien sûr la petite mascotte mignonne ainsi que la séquence de transformation. Là où cependant il a su insuffler quelque chose de nouveau c'est bien dans ses thèmes à la portée beaucoup plus philosophique et mature, bien que comme déjà dit, d'autres titres l'avaient déjà eu fait par le passé. 

Toutefois sa particularité sera de se jouer de ces codes dits classiques pour les détourner afin de mieux choquer le spectateur, ce qui, surtout à son époque, a contribué à sa grande réussite. Aujourd'hui, avec cette nouvelle vague de Magical Girl, il est vrai que cela a perdu de son effet, et la réputation du titre n'étant plus à prouver, on s'attend à être chamboulé en le visionnant, réduisant ainsi l'effet de surprise qu'on pouvait avoir à l'époque lors de la diffusion de l'anime. 

Malgré tout, Puella Magi Madoka☆Magica est un anime que je recommande aussi bien pour son scénario que pour ses personnages aussi touchants que dramatiques, le tout étant accompagné par une OST et une réalisation sans failles. Bref un chef d'œuvre !

Points Positifs Points Négatifs
 Les codes du Magical girl détournés de manière astucieuse  Le personnage de Madoka qui peut être agaçant à suivre
 Les thématiques philosophiques   Cette mascotte des enfers... 
 Le changement d'ambiance qui s'instaure au fil des épisodes  Déconseillé aux âmes sensibles ! 
 Les musiques, toutes sublimes et percutantes !  
Mahô Shôjo Madoka☆Magica © SHAFT Inc. 2011/ Wakanim 2011/ Netflix 2011 Tous droits réservés.

 

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